Extrait du discours de Jean-Marie Le Pen
Y a t-il comparaison possible entre les grands prédateurs du XVe siècle, Isabeau de Bavière, Bedford, Cauchon et les homoncules de l'Européisme ? Entre l'infâme Traité de Troyes et l'ignoble Traité de Lisbonne dont le texte reformaté par Nicolas Sarkozy a pourtant été rejeté au référendum par une large majorité de Français.
De quoi s'agissait-il il y a près de 600 ans?
De livrer la France au Roi d'Angleterre avec la complicité de l'Université de Paris, de l'Eglise de France et des intrigants féodaux.
De quoi s'agit-il aujourd'hui?
De faire disparaître la France dans un ensemble soi-disant européen dont on ne connaît d'ailleurs pas les limites géographiques ou politiques, avec la complicité de ceux dont la mission sacrée est de défendre l'unité, l'indépendance et l'inaliénable souveraineté de la France.
Comment ne pas être frappé par le parallélisme des situations qui amenèrent Jeanne d'Arc à quitter la maison paternelle de Domrémy, et les évènements qui annoncent et préparent l'effacement de notre pays.
Certes apparemment, et pour l'instant du moins, il n'y a ni guerre ni famine, et ce n'est par la soldatesque en armes qui parcourt nos routes en pillant et tuant. Mais, aussi les corps et les âmes sont moins bien trempés et la crise qui commence ne va pas manquer d'aggraver le chiffre déjà scandaleux de 7 millions de pauvres dans notre pays.
Dans les périodes de décadence et de dictature molle, ce qui est difficile, ce n'est pas tant de faire son devoir, c'est de le discerner. Dans le tourbillon cybernétique, le déferlement des images et des sons, la multiplicité des influences, la corruption morale et intellectuelle des pseudo-élites, le triomphe du matérialisme, l'effacement et l'adultération des dogmes religieux, l'avachissement des caractères, comment trouver son chemin autrement que par référence aux épreuves passées, aux principes et aux traditions de notre peuple.
Comme les oiseaux piégés la nuit par les projecteurs, nos opinions sont prises au jeu des manipulateurs.
Ce que ne voyaient pas la plupart de nos compatriotes, c'est que leur prospérité relative leur masquait le vol de leurs biens les plus précieux préalablement dévalorisés par des campagnes d'intoxication.
En échange des promesses fallacieuses de l'Euro, on les prive de leur Patrie, de leur territoire, de leur identité, de leur patrimoine et quand ils se doutent qu'ils ont été floués, les voleurs, les traîtres, leur disent : "Il est trop tard ! Vous avez signé le pacte de l'Union Européenne".